Un monde ou rien ne va plus

"Les Grands Fléaux, fiction pure ou avenir possible ?

Le lecteur l'aura bien compris, la parabole de Thanata s'applique en réalité à notre propre Terre. Les évènements décris dans ce roman ne relèvent malheureusement pas tous du fantastique. Notre planète se trouve actuellement dans le même état que celui de Thanata au début de son vingt et unième siècle. Si vous souhaitez en apprendre plus, vous pouvez lire le remarquable ouvrage de Hubert Reeves, Mal de Terre, paru au Seuil, dont je me suis en grande partie inspiré. L'avertissement qu'il donne est clair, la situation est alarmante.
La population mondiale connaît en ce moment un accroissement, qui devrait atteindre son point culminant en 2050, avec dix milliards d'habitants.
A cette époque-là, les réserves de pétroles seront épuisées. Mais l'émission des gaz à effet de serre aura provoqué une augmentation de la température moyenne et des perturbations climatique dont nous ressentons déjà les effets (étés torrides, fonte des glaciers et de la calotte polaire). La pollution des nappes phréatiques s'aggrave chaque année. L'utilisation intensive d'engrais et de nitrate les détériore, et le problème d'approvisionnement en eau douce se pose déjà. Il est à craindre que, très rapidement, l'eau douce soit la cause de conflits armés.
L'Occident étant un gros consommateur de bois exotiques, la déforestation massive des zones tropicales contribue à la dégradation du climat et provoque la disparition de nombreuses espèces végétales et animales (Amazonie, Asie du Sud-Est).
Dans les océans, baleines et grand cétacés, malgré l'interdiction de les chasser sont toujours la proie des Norvégiens et des Japonais, sous couvert de recherches scientifiques. La pêche intensive (chaluts, filets dérivant [des murs de mailles pouvant s'étendre jusqu'à 40 km !! En méditerranée]) menace de disparition de certaines espèces communes (la morue par exemple).
De sinistres imbéciles continuent de payer des braconniers qui massacrent éléphants et rhinocéros pour l'ivoire des premiers et les prétendues vertus aphrodisiaques des seconds. Pour des raisons similaires on extermine les grands tigres et les gorilles de montagne.
Les marées noires et les dégazages sauvages continuent de polluer les plages parce que les gouvernements rechignent à prendre les mesures draconiennes qui s'imposent : condamnation des États, des financiers et entreprises responsables. Toujours par intérêt, les pétroliers refusent d'indemniser les bénévoles qui risquent leurs santés pour réparer leurs erreurs.
La production de déchets non biodégradables transforme peu à peu notre monde en un gigantesque dépotoir. On ne sais pas se débarrasser des résidus nucléaires. Un peu partout on installe des décharges dans des carrières désaffectées, et l'on se contente de recouvrir de terre ce que l'on ne peut détruire. Ce ne sont là que quelques exemples. La liste des erreurs commises par l'homme serait trop longue à rapporter ici. Mais il faut regarder la vérité en face : nous sommes à la veille d'un fantastique bouleversement. La survie même de l'espèce humaine est menacée.
Les responsables ? Tout le monde les connaît. Ce sont les grands groupes financiers qui refusent de prendre les mesures draconiennes indispensables, pour de sombres raisons de "rentabilité". Monsieur Bush junior n'a-t-il pas décidé d'augmenter le taux de cyanure accepté dans l'eau, parce que sont élimination reviendrait trop cher ? N'a-t-il pas autorisé l'exploitation du pétrole de l'Alaska, quitte à détruire pour cela un parc naturel ? Il n'est malheureusement pas le seul.
Certaines grandes société ont pourtant déjà réagi avec intelligence. Car les solutions existent. Évidement, elles impliques des mesures contraignantes, mais notre survie en dépend.
La responsabilité n'engage pas seulement les multinationales. Tous, à notre niveau, nous pouvons contribuer à améliorer la situation. En agissant de manière à préserver notre environnement (entre autre, par le tri des déchets et la suppression des sac en plastique distribués par les grand magasins...), et en exigeant des élus, dans tous les pays du monde, des actions concrètes. De nouvelles politiques doivent être menées afin de modifier notre attitude vis-à-vis de notre planète. Très vite !

Nous devons tous être conscient d'une chose : l'homme doit cesser d'exploiter les richesses du monde sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Si il n'arrive pas à vivre en harmonie avec la nature, si l'Humanité continue à se comporter à la manière d'un cancer, les Grands Fléaux décrits dans cette fiction risquent de devenir une terrifiante réalité."

Bernard SIMONAY (lien vers son site)